Information « CORONAVIRUS »

Le 31 décembre 2019, l’OMS a été informée de plusieurs cas de pneumonie d’allure virale d’origine inconnue dans la ville de Wuhan en Chine. Le 7 janvier 2020, la découverte d’un nouveau coronavirus, appelé le 2019-nCoV, en lien avec les cas de pneumopathies a été officiellement annoncée par les autorités sanitaires chinoises.

Le 18 janvier, le premier cas est confirmé en Chine dans la ville de Wuhan avant de s’étendre au reste du pays puis dans la proche région : Thaïlande, Japon, Corée du Sud, Taiwan, Hong-Kong, Macao, Singapour, Malaisie, Vietnam, Népal, Cambodge ainsi qu’aux Etats-Unis, Canada, Australie, Emirats Arabes Unis, Philippines, Russie, Royaume-uni, Italie, Espagne, Suède, Inde, Sri Lanka, Allemagne et Finlande.

Le 30 janvier, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a déclaré une urgence de santé publique de portée internationale – USPPI.

Plusieurs cas ont été confirmés en France, 6 cas le 30 janvier 2020, par le ministère des Solidarités et de la Santé.

En cas de signes d’infection respiratoire (fièvre, toux, difficultés respiratoires) dans les 14 jours suivant votre retour de Chine, ne vous rendez pas chez votre médecin appelez le 15.

Pour connaître l’ensemble des informations et recommandations concernant le nouveau coronavirus par téléphone appelez le 0 800 130 000 tous les jours de 09h00 à 19h00.

01LES MESURES PRISES PAR LE GOUVERNEMENT

Dès le 10 janvier, le ministère de la Santé et Santé publique France ont fait parvenir aux agences régionales de santé, aux sociétés savantes (urgentistes, SAMU, infectiologues) des fiches de conduite à tenir et de définition de cas. Les établissements hospitaliers, médico-sociaux et les professionnels de santé libéraux ont été sensibilisés sur la situation et les recommandations dès le 14 janvier. L’Institut Pasteur a également mis en place un test de diagnostic rapide permettant de donner un résultat en quelques heures.

Le 25 janvier suite à la confirmation de premiers cas en France, une procédure d’identification et de suivi des cas contacts (personne ayant été en contact avec un cas confirmé) personnalisé et quotidien a été mis en place via les Agences Régionales de Santé.

Le ministère de l’Europe et des Affaires étrangères a mis jour ses fiches conseils aux voyageurs dans les pays touchés par le virus. Les conseils aux voyageurs sont réévalués en fonction de l’évolution de la situation épidémiologique internationale et des recommandations de l’OMS. Ces recommandations aux voyageurs sont diffusées dans l’aéroport international de Paris Charles de Gaulle, où les vols entre Paris et Wuhan ont été suspendus. Des fiches individuelles d’information et affiches en français, anglais et chinois ont également été transmises aux aéroports métropolitains et d’Outre-mer en liaison avec la Chine.

Un accueil spécifique des voyageurs pour les vols en provenance de Chine, Hong Kong et Macao est assuré depuis le 25 janvier à Paris Charles de Gaulle et à Saint-Denis de la Réunion. Ce dispositif, est assuré par des personnels d’associations agréées de sécurité civile en lien avec le service médical de l’aéroport renforcé de professionnels de santé médicaux et paramédicaux issus de la réserve sanitaire du ministère de la Santé.

Un dispositif spécifique et permanent de suivi et de réponse aux préoccupations des Français présents en Chine a été mis en place le 23 janvier par le Centre de crise et de soutien du ministère de l’Europe et des Affaires étrangères, en coordination avec l’ambassade de France à Pékin et l’ensemble de nos consulats généraux en Chine. Il est évolutif et pourra monter en puissance si nécessaire. Il comprend notamment la mise en place d’une réponse téléphonique dédiée.

La France procède, en relation avec les autorités chinoises, à une opération de retour des Français qui le souhaitent par voie aérienne directe depuis Wuhan. Cette opération comprend une équipe médicale. A leur arrivée sur le territoire national, les personnes concernées sont confinées dans un lieu d’accueil à Carry-le-Rouet (Bouches-du-Rhône) pendant 14 jours, période maximale d’incubation du virus.

Dans le cadre de cette opération la France a pris l’initiative d’activer le mécanisme européen de coordination. Dans un esprit de solidarité européenne, il s’agit de proposer aux autres ressortissants européens de bénéficier des vols qu’elle met en place, dans la mesure du possible.

02LES RECOMMANDATIONS

Le ministère des Solidarités et de la Santé rappelle, pour les personnes qui auraient séjourné en Chine récemment, les précautions à prendre en cas de signes d’infection respiratoire (fièvre et toux/difficultés respiratoires) dans les 14 jours suivant le retour :

  • contacter le Samu Centre 15 en faisant état des symptômes et du séjour récent en Chine ;

  • ne pas se rendre chez son médecin traitant ou aux urgences, pour éviter toute potentielle contamination.

Pour les personnes qui partent en voyage dans les zones touchées par le virus :

  • d’éviter tout contact avec des animaux, vivants ou morts ;

  • d’éviter de se rendre sur les marchés où sont vendus des animaux vivants ou morts ;

  • d’éviter tout contact rapproché avec des personnes souffrant d’infection respiratoire aiguë ;

  • de ne pas manger de viande non ou peu cuite ;

  • de se laver régulièrement les mains avec de l’eau savonneuse ou avec des solutions hydro-alcooliques ;

  • consulter le site de conseils aux voyageurs du ministère de l’Europe et des Affaires étrangères.

En cas de symptômes d’infection respiratoire (fièvre et toux/difficultés respiratoires) il est recommandé :

  • de porter un masque chirurgical si l’on est en contact avec d’autres personnes ;

  • d’utiliser des mouchoirs jetables et de bien se laver les mains régulièrement ;

  • lors de son voyage en Chine : de consulter rapidement un médecin localement.

03FAQ

Qu’est-ce qu’un coronavirus ?

Les coronavirus sont une grande famille de virus, qui provoquent des maladies allant d’un simple rhume (certains virus saisonniers sont des coronavirus) à des pathologies plus sévères comme le MERS ou le SRAS. Le virus identifié en Chine est un nouveau coronavirus. Il a été dénommé 2019-nCoV.

Quels sont les symptômes de l’infection respiratoire provoquée par le 2019-nCoV ?

En l’état actuel des connaissances, les symptômes principaux sont la fièvre et des signes respiratoires de type toux ou essoufflement. Dans les cas plus sévères, la maladie peut entraîner un décès.

Y a-t-il des personnes à risque pouvant développer une forme grave de la maladie ?

Comme pour beaucoup de maladies infectieuses, les personnes présentant des pathologies chroniques sous-jacentes (détresse respiratoire, personnes fragiles, âgées…) présentent un risque plus élevé.

Quel est le mode de transmission ?

Les premiers cas recensés sont des personnes s’étant rendues directement sur le marché de Wuhan (fermé depuis le 1er janvier) : l’hypothèse d’une zoonose (maladie transmise par les animaux) est donc privilégiée. Compte tenu des nouveaux cas rapportés par les autorités sanitaires chinoises depuis le 19 janvier, la transmission interhumaine est aujourd’hui avérée. L’évolution des connaissances dans les prochaines semaines permettra d’en savoir plus sur les modes de transmission de ce virus, son niveau de transmissibilité, sa virulence, le délai d’incubation et les animaux qui peuvent être porteurs.

Qu’est-ce qu’une USPPI ?

Le Comité d’urgence convoqué par le Directeur général de l’OMS a estimé le 30 janvier que l’épidémie de nouveau coronavirus 2019-nCoV  constituait une urgence de santé publique de portée internationale (USPPI). La déclaration d’une USPPI est une mesure de reconnaissance des risques nationaux et régionaux éventuels et de la nécessité d’intensifier et de coordonner l’action pour les gérer.

Pour la France cela signifie :

  • Mettre en alerte le système de santé (Agences régionales de santé, agences nationales de sécurité sanitaire, SAMU, établissements de soins, professionnels de santé) et diffuser rapidement toutes les informations nécessaires à garantir une prise en charge optimale des malades.

  • Renforcer l’information et la sensibilisation de la population pour s’assurer de son engagement et de sa pleine participation à la stratégie de riposte.

  • Renforcer le dépistage sur le territoire national pour garantir qu’aucun contact n’est oublié et améliorer la qualité du dépistage moyennant une amélioration du partage des informations avec les équipes de surveillance.

  • Renforcer la surveillance en vue de réduire le délai entre la détection et la prise en charge des malades et leur isolement.

  • Mettre en place des autorisations exceptionnelles pour les médicaments et les vaccins qui n’auraient pas d’autorisation de mise sur le marché (AMM).

  • Mettre en œuvre rapidement les stratégies vaccinales susceptibles de faire reculer la propagation de cette maladie telles que les recommande le Groupe stratégique consultatif d’experts (SAGE) de l’OMS sur la vaccination.

  • Continuer à collaborer et à améliorer la coordination avec les Nations Unies et les partenaires, créer un environnement propice pour les opérations de santé publique, pour accélérer les efforts de lutte contre la maladie.

Y a-t-il des restrictions de voyage ?

Non, aucune. Actuellement, l’OMS, dans le cadre du règlement sanitaire international (RSI), ne recommande aucune restriction de voyage ou de commerce.

Quelles sont les mesures décrites dans le règlement sanitaire international et qui pourraient être prises si la situation s’aggravait ?

Les mesures temporaires que l’OMS est susceptible de prendre sont listées dans les articles 15 à 18 du Règlement sanitaire international (2005).

Quand l’OMS parle de source animale, cela pourrait-il inclure en théorie de la viande ou du poisson cuits et tous types d’animaux ?

Quand la viande est cuite, les virus sont détruits. La consommation de produits animaux peu ou pas cuits, incluant le lait et la viande, présente un risque important d’infection par une grande variété d’organismes susceptibles de causer des maladies chez l’Homme.

Les produits animaux préparés de manière appropriée, en les cuisant ou les pasteurisant, peuvent être consommés mais doivent aussi être conservés avec soin, pour éviter une contamination croisée avec de la nourriture non cuite.

Qu’est-ce qu’un contact étroit dans le cadre de l’épidémie chinoise de 2019-nCoV ?

Il y a contact étroit pour une personne ayant partagé le même lieu de vie que la personne malade lorsque celle-ci présentait des symptômes (famille, même chambre d’hôpital ou d’internat) ou ayant eu un contact direct, en face à face, à moins de 1 mètre de la personne malade au moment d’une toux, d’un éternuement ou lors d’une discussion en l’absence de mesures de protection efficaces.

Que faire si on a été en contact avec une personne non symptomatique venant de Chine ?

En l’état actuel des connaissances, une personne non symptomatique ne peut pas transmettre le virus. Il n’y a donc pas de recommandation particulière.

Quelle est la définition de cas ?

La définition des cas est disponible sur le site de Santé publique France. Elle est actualisée en fonction de la disponibilité de nouvelles données sur les caractéristiques du nouveau virus.

Comment se fait le diagnostic ?

Le diagnostic est suspecté devant des signes d’infection respiratoire chez une personne revenant de Chine dans les 14 jours précédant l’apparition des symptômes, conformément à la définition de cas.

Un examen biologique spécifique est nécessaire à la confirmation de l’infection au 2019-nCoV. Un examen de détection rapide a été développé par le centre national de référence des virus respiratoires. A ce jour, il est pratiqué par le CNR (Institut Pasteur) et en cours de déploiement dans d’autres laboratoires de biologie médicale (LBM).

Quels sont les traitements disponibles ?

A ce jour, aucun traitement spécifique n’a été identifié pour ce nouveau coronavirus, le traitement est symptomatique. Actuellement, plusieurs traitements sont en cours d’évaluation par l’OMS avec la participation d’experts français.

Peut-on attraper la maladie par l’eau ?

A ce jour, il n’a pas été rapporté de contamination par l’eau. Cette maladie est à transmission respiratoire et probablement de l’animal à l’homme, mais la source n’est pas encore identifiée.

Quelle est la contagiosité de la maladie ?

La transmission interhumaine est avérée mais le nombre de cas secondaires liés à un cas initial n’est pas encore déterminé. Des investigations sont en cours pour déterminer le degré de contagiosité et les modes de transmission. Des cas intrafamiliaux sont décrits et certains soignants ont été contaminés en ne respectant pas les précautions d’hygiène.

Quelle est la gravité de la maladie ?

Parmi les cas rapportés à date, plusieurs patients ont développé une forme sévère de la maladie, dont certains sont décédés.

L’information disponible suggère que le virus peut causer des symptômes similaires à ceux d’une grippe modérée, mais aussi des symptômes plus sévères. La maladie peut également progresser dans le temps chez un patient. Les patients avec des maladies chroniques préexistantes telles que l’hypertension, maladies cardiovasculaires, diabète, maladies hépatiques, maladies respiratoires semblent plus susceptibles de développer des formes sévères, de même que les personnes âgées. Mais il nous reste encore beaucoup de choses à apprendre sur ce virus et nous allons continuer d’analyser l’information disponible sur les cas actuels et les nouveaux cas.

Peut-on prédire l’évolution de l’épidémie ?

Des travaux de modélisation sont en cours. Les autorités sanitaires suivent attentivement l’évolution de la situation dans le monde. Il est bien sûr trop tôt pour avoir des certitudes.

À partir de quelle distance une personne peut-elle contaminer les autres ?

La maladie se transmet par les postillons (éternuements, toux). On considère donc que des contacts étroits (1 mètre) sont nécessaires pour transmettre la maladie.

Le virus peut-il se transmettre par les fluides sexuels ?

Il n’y a aucun élément en faveur d’une transmission par les fluides sexuels à ce stade.

Est-ce que le 2019-nCoV survit dans le milieu extérieur ? Y’a-t-il un risque avec les objets importés de Chine ?

Au vu des données disponibles sur la survie des coronavirus dans le milieu extérieur (quelques heures sur des surfaces inertes sèches) et compte tenu des temps et conditions de transport avec la Chine, le risque d’être infecté par le nouveau coronavirus en touchant un objet importé de Chine est considéré comme extrêmement faible.
Les mesures d’hygiène standard (lavage des mains, nettoyage de surfaces) sont efficaces.

Y a-t-il des mesures particulières pour les médicaments produits en Chine ?

Il n’y pas de restrictions particulières concernant l’utilisation des médicaments provenant de la Chine.

Où sont faits les tests ?

Les tests sont disponibles en France. Ils sont réalisés par les Centre nationaux de référence des virus respiratoires (Paris et Lyon – Cellule d’Intervention Biologique d’Urgence).

Qu’est-ce qu’un cas contact ?

D’après les connaissances disponibles concernant le virus, celui-ci se transmet par des gouttelettes émises par un patient malade, en particulier lors de contacts étroits. Peuvent être considérées comme cas contacts :

  • les personnes ayant partagé le même lieu de vie que le patient malade lorsque celui-ci présentait des symptômes ;

  • des personnes ayant eu un contact direct, en face à face, à moins d’un mètre du patient malade au moment d’une toux, d’un éternuement ou lors d’une discussion ;

  • les flirts, amis intimes ;

  • les voisins de classe ou de bureau ;

  • les voisins du patient malade dans un avion ou un train, ou les personnes restées dans un espace confiné avec lui (voiture individuelle par exemple) ;

  • Les symptômes peuvent apparaître jusqu’à 14 jours après ce contact, et se manifestent le plus souvent par de la fièvre, accompagnée de toux.

Quelle est la procédure mise en place pour les cas contacts ?

Les autorités sanitaires évaluent avec le cas contact son exposition et son risque de contamination et lui délivrent une information sur la maladie due au virus et sur le dispositif de suivi. Ce suivi a pour objectif de vérifier que le cas contact n’a pas été contaminé, et en cas de symptômes, de faire rapidement un diagnostic pour proposer rapidement les meilleurs soins possibles.
Au cours des 14 jours suivant le dernier contact avec un malade, la personne considérée comme étant un cas contact doit surveiller l’apparition de tout symptôme de type fièvre ou toux. Les modalités de son suivi sont précisées par l’équipe de professionnels de santé mise en place par l’Agence régionale de santé, en fonction de l’évaluation initiale du risque.

Qu’est-ce qu’un cas autochtone ?

Un cas autochtone est une personne qui développe la maladie et pour laquelle on n’a pas de notion de voyage dans la zone à risque. Un cas autochtone a été signalé sur le territoire allemand.

Cela pourrait-il arriver en France ?

Le risque provient du contact potentiel d’une personne en France avec un cas importé, c’est-à-dire ayant contracté la maladie dans une zone à risque. C’est pourquoi les autorités sanitaires françaises ont instauré des mesures pour détecter au plus tôt et isoler les cas confirmés si nécessaire, afin d’éviter tout contact avec une population indemne.

Malgré tout, on ne peut exclure à 100% l’éventualité d’une transmission sur notre territoire.

04LES MESURES SANITAIRES

En voyage / à l’aéroport

Quelles sont les consignes pour les personnes qui partent en voyage ?

Dans les zones touchées par le virus, il est recommandé :

  • d’éviter tout contact avec des animaux, vivants ou morts ;

  • d’éviter de se rendre sur les marchés où sont vendus des animaux vivants ou morts ;

  • d’éviter tout contact rapproché avec des personnes souffrant d’infection respiratoire aiguë ;

  • de ne pas manger de viande non ou peu cuite ;

  • de se laver régulièrement les mains avec de l’eau savonneuse ou avec des solutions hydro-alcooliques.

En cas de symptômes d’infection respiratoire (fièvre, toux, difficultés respiratoires), il est recommandé :

  • de porter un masque chirurgical si l’on est en contact avec d’autres personnes ;

  • d’utiliser des mouchoirs jetables et de bien se laver les mains régulièrement ;

  • lors de son voyage en Chine : de consulter rapidement un médecin localement.

Les conseils aux voyageurs sont réévalués en fonction de l’évolution de la situation épidémiologique internationale et des recommandations de l’OMS.

Ils sont disponibles sur le site www.diplomatie.gouv.fr (conseils aux voyageurs).

Quelles sont les mesures mises à en place à l’aéroport ?

Un accueil spécifique des voyageurs est mis en place aux aéroports de Paris Charles De Gaulle et Saint-Denis de La Réunion pour les vols en provenance de Chine, Hong Kong et Macao.

Cet accueil est assuré par des personnels d’associations agréés de sécurité civile, en lien avec le service médical de l’aéroport renforcé de professionnels de santé médicaux et paramédicaux issus de la réserve sanitaire du Ministère chargé de la santé.

Des dépliants en 3 langues (français, anglais et mandarin) sont remis à tous les passagers pour leur indiquer la conduite à tenir en cas d’apparition de symptômes, de façon à assurer une détection rapide d’éventuels nouveaux cas de coronavirus sur le territoire.

Les personnels mobilisés pour cet accueil se tiennent à la disposition des voyageurs pour répondre à leurs interrogations.

Faut-il utiliser un masque ?

Le port du masque chirurgical est recommandé pour les personnes malades symptomatiques pour éviter de diffuser la maladie par voie aérienne.

Le port de ce type de masque par la population non malade afin d’éviter d’attraper la maladie n’est pas recommandé et son efficacité n’est pas démontrée.

Néanmoins, pour les ressortissants séjournant à l’étranger, les autorités sanitaires locales peuvent imposer le port du masque ; toutefois ceci ne doit pas faire négliger les mesures essentielles de protection dont le lavage régulier des mains au savon ou avec un gel hydro-alcoolique.

Les professionnels de santé en contact étroit avec les malades pour les soins disposent d’équipements de protection spécifiques.

Quelles sont les consignes au retour d’un voyage ?

Si vous revenez de Chine, en cas de symptômes d’infection respiratoire (fièvre, toux, difficultés respiratoires) dans les 14 jours suivant le retour en France, il est recommandé de contacter rapidement le Samu Centre 15 en faisant état des symptômes et du lieu de séjour. Ne pas se rendre chez son médecin traitant ou aux urgences, pour éviter toute potentielle transmission.

La Chine a-t-elle mis en place un contrôle à la sortie du pays ?

Selon un document du Wuhan Tianhe International Airport daté du 15 janvier, le département de la Santé a mis en place un contrôle de la température des passagers à l’entrée du terminal 3 (terminal international). Si un passager a de la fièvre, le département de la santé mènera des investigations complémentaires.

05SUR LE TERRITOIRE FRANÇAIS

Quelle est la surveillance mise en place sur le territoire ?

La surveillance des cas possibles est assurée par Santé publique France qui diffuse aussi la définition actualisée des cas.

Quelles sont les recommandations sanitaires pour la population en France ?

À ce stade, il n’y a pas de recommandations particulières pour la population.

Comme pour l’épisode actuel de grippe saisonnière, les mesures barrières (tousser dans son coude, utiliser des mouchoirs à usage unique, porter un masque, se laver régulièrement les mains) sont efficaces.

Quelles sont les consignes dans les transports en commun en France ?

Il n’y a pas de consignes particulières à ce jour. Comme pour l’épisode de grippe saisonnière, les mesures barrières (tousser dans son coude, utiliser des mouchoirs à usage unique, porter un masque, se laver régulièrement les mains) sont efficaces.

Quelle est la procédure de prise en charge pour les cas suspects en France ?

Le cas suspect identifié par un professionnel de santé est signalé au 15. Le SAMU se met en lien avec l’infectiologue le plus proche. À l’issue d’un questionnaire, le cas est classé en possible ou exclu. S’il est un cas possible, il est alors pris en charge et isolé dans un service d’infectiologie. Si c’est un cas exclu, il est pris en charge par son médecin traitant, comme habituellement.

Qu’en est-il des territoires d’outre-mer ?

Aucun cas de 2019-nCoV n’a été confirmé dans les territoires d’outre-mer. Les recommandations restent cependant les mêmes qu’en métropole.

Quelles sont les mesures mises à en place à l’aéroport ?

Un accueil spécifique des voyageurs est mis en place aux aéroports de Paris-Charles-De-Gaulle et Saint-Denis de La Réunion pour les vols en provenance de Chine, Hong Kong et Macao.

Cet accueil est assuré par des personnels d’associations agréés de sécurité civile, en lien avec le service médical de l’aéroport renforcé de professionnels de santé médicaux et paramédicaux issus de la réserve sanitaire du Ministère chargé de la santé.

Des dépliants en 3 langues (français, anglais et mandarin) sont remis à tous les passagers pour leur indiquer la conduite à tenir en cas d’apparition de symptômes, de façon à assurer une détection rapide d’éventuels nouveaux cas de coronavirus sur le territoire.

Les personnels mobilisés pour cet accueil se tiennent à la disposition des voyageurs pour répondre à leurs interrogations.

Comment sont pris en charge les éventuels patients symptomatiques à l’aéroport ?

Ils sont pris en charge par le service médical d’urgence de l’aéroport. Puis ils sont isolés et pris en charge, comme tout cas possible, par le SAMU Centre 15, conformément aux procédures en vigueur.

Pourquoi la France ne contrôle-t-elle pas la température des passagers à la descente de l’avion, comme le font d’autres pays (USA, Japon…) ?

Cette mesure complexe et pas toujours efficace (autres causes de fièvre, fièvre masquée par des médicaments, délai d’incubation …) n’est pas recommandée par l’OMS à ce jour.

Je cherche des informations par téléphone sur le nouveau coronavirus ?

Un numéro vert répond aux questions des Français sur le nouveau coronavirus de 09h00 à 19h00 sept jours sur sept : 0 800 130 000.

Attention, la plateforme téléphonique n’est pas habilité à dispenser des conseils médicaux, en cas de signes d’infections respiratoires dans les 14 jours suivant votre retour de Chine il faut contacter le 15.

J’habite à l’étranger, qui appeler ?

Le réseau d’Ambassades et consulaire est à la disposition des Français de l’étranger et plus particulièrement des ressortissants français en Chine pour répondre à l’ensemble de leurs questions.

Qu’en est-il des Français résidant en Chine ?

La France procède, en relation avec les autorités chinoises, à une opération de retour des Français qui le souhaitent par voie aérienne directe depuis Wuhan. Cette opération comprend une équipe médicale d’une vingtaine de personnes.

A leur arrivée sur le territoire national les personnes concernées sont confinées dans un lieu d’accueil à Carry-le-Rouet (Bouches-du-Rhône) pendant 14 jours, période maximale d’incubation du virus, sous le contrôle d’une équipe médicale.

Dans le cadre du mécanisme européen de coordination, les vols de retour sont également proposés à l’ensemble des autres ressortissants européens qui le souhaitent.

Les personnes bénéficiant du rapatriement sont-elles malades ?

L’ensemble des passagers sont des personnes asymptomatiques, elles ne présentent donc pas de symptômes du virus. Par mesure de précaution l’ensemble des bénéficiaires des vols de retour seront pris en charge par une équipe médicale dans un lieu d’accueil confiné pendant 14 jours, période maximale d’incubation de la maladie.

Les ressortissants français en Chine présentant des symptômes de la maladie pourront bénéficier d’un rapatriement par vol sanitaire.

Quel est le centre d’hébergement choisi ?

Le centre Vacanciel choisi sur la commune de Carry Le Rouet (Bouches-du-Rhône) permet un hébergement sécurisé offrant des conditions de vie adaptées aux familles et aux personnes seules.

L’isolement au sein de ce centre doit permettre d’assurer un suivi médical par une équipe de professionnels de santé dédiée présente sur site 24h/24 et 7j/7 tout en garantissant un confort de vie et dans la mesure du possible des activités de loisirs et un accès aux modes de communication.

Qui est présent sur le site ?

Une équipe médicale est présente sur le site 24h/24. D’autres intervenants, qui ne logent pas dans le centre, assurent l’approvisionnement, la logistique et les éventuelles opérations de maintenance du centre.

Le centre est sécurisé par des forces de l’ordre.

Comment se déroule le transport de l’aéroport au centre d’hébergement ?

Le transport de l’aéroport au centre d’hébergement est assuré par la Préfecture, en lien avec les autorités sanitaires. Une équipe de professionnels de santé sera présente à bord des véhicules afin d’assurer un accompagnement médical en cas de besoin.

Comment se déroule le quotidien des personnes dans le centre ?

Chaque personne ou famille bénéficie d’un logement indépendant avec des sanitaires individuels.

Les produits de la vie quotidienne ainsi que des produits de santé sont mis à disposition des personnes. S’agissant des produits de santé, les personnes nécessitant une prise en charge spécifique (pour le traitement d’une maladie chronique par exemple) sont invitées à se signaler à l’équipe médicale présente sur site.

Un service de restauration est organisé dans le centre.

Un accès internet (wifi) est mis à disposition ainsi que des divertissements (presse, livres, télévisions, etc.).

Comment les enfants sont-ils pris en charge ?

Chaque famille bénéficie d’un logement indépendant. Tous les produits indispensables aux enfants sont mis à disposition en fonction de leur âge : lait maternisé, couches, repas adaptés, etc.

En cas de problème de santé, l’appel à un pédiatre extérieur au centre pourra être assuré par l’équipe médicale présente sur site, si la situation le nécessite.

Comment communiquer avec l’extérieur ?

Les visites ne sont pas autorisées. En revanche, les contacts téléphoniques/visio sont autorisés. Des moyens sont mis à disposition dans le centre d’hébergement (téléphones, connexion internet, wifi).

Quelle est la durée minimale de résidence dans le centre ?

La durée minimale de l’isolement est de 14 jours à partir du départ de Chine ce qui correspond à la période maximum d’incubation du virus.

Quelles sont les mesures générales d’hygiène à observer au sein du centre ?

Il est demandé de

  • Se laver régulièrement les mains avec de l’eau savonneuse ou avec des solutions hydro alcooliques mises à disposition dans le centre

  • Porter obligatoirement un masque chirurgical lorsque l’on se rend dans les espaces collectifs du centre pour éviter tout risque de contamination au sein du centre

  • Dans la chambre, avec les proches, porter un masque dans la mesure du possible et respecter les règles d’hygiène. Le port du masque n’est par contre pas obligatoire dans les espaces privés dès lors que la personne est seule.

Un accompagnement psychologique est-il prévu ?

Une prise en charge médico-psychologique est proposée pendant toute la durée du séjour grâce à la présence quotidienne sur site d’un psychologue. Au besoin, un renfort pourra être organisé par une cellule d’urgence médico-psychologique (CUMP). Un espace de confidentialité est prévu à cet effet.

Comment se déroule le suivi médical ?

Une équipe de professionnels de santé est présente sur site 24h/24 et 7j/7, composée de médecins généralistes, d’infirmiers, de psychologues, d’hygiénistes et d’épidémiologistes. Ces professionnels de santé sont au nombre de 42 au total, afin de réaliser des rotations pendant toute la durée du séjour. Ils seront identifiables grâce à une tenue spécifique. Ils porteront des équipements de protection individuels pour assurer les prises en charge médicales.

Quelles sont les missions de l’équipe médicale du centre ?

Ces professionnels ont pour mission d’assurer un suivi médical actif pendant toute la durée du séjour en surveillant l’apparition d’éventuels symptômes pouvant traduire une infection au nouveau coronavirus (fièvre, toux, difficultés respiratoires). Pour assurer ce suivi, il sera demandé à chaque personne de prendre sa température 2 fois/jour, de noter sa température dans un document de suivi mis à disposition par les professionnels de santé et de signaler sans délai à l’équipe médicale l’apparition des symptômes précités.

Si une personne développe ces symptômes, le personnel médical du centre met en œuvre la procédure de prise en charge conformément aux recommandations sanitaires.

Les professionnels de santé se tiennent également à la disposition de toutes les personnes présentes sur le site pour les informer, répondre à leurs interrogations, apporter un soutien psychologique et assurer une permanence des soins, comme dans un cabinet médical.

Quelle prise en charge en cas de maladie chronique ou aiguë ?

L’équipe médicale présente sur le site assure les consultations de médecine générale et la dispensation de produits de santé « courants », et, en cas de besoin, d’autres produits de santé pourront être acheminés vers le centre d’hébergement, pour assurer des prises en charge spécifiques (pathologies chroniques notamment).

Quelle est la procédure de prise en charge d’une personne qui présente des symptômes du nouveau coronavirus ?

En cas de suspicion d’infection au nouveau coronavirus pour une personne, conformément à la procédure définie par les autorités sanitaires, le professionnel de santé responsable de l’équipe médicale du centre prendra contact sans délai avec un infectiologue référent qui est en relation avec le SAMU centre 15 pour une évaluation clinique.

En cas de classement en « cas possible », conformément aux procédures, la personne sera isolée et prise en charge dans un établissement de santé de référence.

La mise en place des mesures d’isolement doit permettre d’éviter la circulation du virus au sein du centre et tout risque de contamination entre les ressortissants si une personne venait à déclarer la maladie. Cependant, si une rupture d’isolement ou de respect des mesures barrière était constatée, la mise en œuvre du protocole d’identification et de prise en charge des sujets contacts de la personne symptomatique classée « cas possible » sera réalisée. Un allongement de la période d’isolement pourra alors être envisagé pour les sujets contacts à risque élevé de contamination.

Comment est organisée la sortie du centre ?

Dès la fin de la période minimale de 14 jours, en l’absence de symptômes et sur avis de l’équipe médicale du centre en lien avec les autorités sanitaires, la mesure d’isolement sera levée.

Sur quelles bases juridiques sont prises les mesures d’isolement ?

Les mesures d’isolement ont été prononcées par arrêté préfectoral sur le fondement de l’article L3131-1 du code de la santé publique.

Comment nettoyer un logement qui aurait été occupé par des personnes infectées par le 2019-nCoV ?

Le coronavirus 2019-nCov persiste jusqu’à 3 heures sur des surfaces inertes sèches et jusqu’à 6 jours en milieu humide.

Pour nettoyer et désinfecter un logement occupé par personnes touchées par le 2019-nCoV, il est recommandé d’employer les produits de nettoyage et de désinfection classiques : utilisation d’un détergent dans les pièces d’eau (notamment les éviers, lavabos, douches, baignoires et cuvettes des WC), suivi d’une désinfection à l’eau de javel diluée et utilisée selon les indications du fabricant. En cas d’utilisation de gants, privilégier des gants à usage unique, qui devront ensuite être jetés.